Éviter le chaos !

Il est de plus en plus, certain que clair que l’Etat s’apprête à ordonner bel et bien de prolonger le confinement dans notre pays. La décision ne tardera pas à tomber dans les petits jours à venir. La pandémie est en pleine «éclosion», mais semble être, jusqu’ici, maîtrisée.

L’explosion qu’on redoutait auparavant paraît s’assagir, au fil du temps pour emprunter une cadence plutôt stable. Faut-il, pour autant, pousser un soupir jubilatoire ? A dire vrai, on a droit à un brin de satisfecit pour l’éminence de prestances accomplies, empreintes de dévouement hors pair.

Cependant, le chemin est encore long et acariâtre afin de contrecarrer la transmission du virus. Il va donc falloir se casser le troufignon, en se serrant les coudes à plein régime, encore davantage de ce qu’on est parvenu à déployer pour la première manche. D’autant plus qu’on s’attendra, sans doute, à une vélocité virale aigrement âpre et aiguë, à plus d’un titre.

Il est vérifié que plus on se confine, plus on se protège. Une règle dont les résultats s’avèrent plausibles, mais on trouve beaucoup de peine à l’appliquer à la lettre, dans une société agitée en fréquence. Il importe alors de mettre le paquet à ce propos pour obliger les citoyens à faire montre de discipline, tout en se conduisant en bons termes avec une population globalement, en situation de précarité.

Il est bien vrai que l’Etat, à travers son comité d’éveil s’est brillamment comporté, faut-il le rappeler dans les multiples échéances pour maintenir la stabilité parmi les couches particulièrement touchée par la crise endémique. Pour ce faire, on fait appel à une collecte nationale de fonds dont l’apport fut fort salutaire, aussi bien au niveau de l’indemnisation des franges sociales en détresse que l’achat du matériel de santé de haute facture.

Avec ce second élan de prolongation qui sera incessamment adopté et dont on ne connaît pas encore le bout du tunnel, le pays est contraint de tenir le coup jusqu’au bout de son destin. Il sera animé encore de plus belle, par sa bonnet de vaincre. Il en fait la preuve durant toute la première phase, tout en découvrant ce dont il est capable.

Ses experts ont mis la main à la pâte, en inventant des produits d’extrême nécessité, notamment les bavettes et les respirateurs, tout en sachant que ces inventions sont relayées par des tentatives, un peu partout dans les centres publics et privés. Une belle émulation se déclenche à ce niveau et qui augure de lendemains florissants en matière de découverte technique et scientifique.

Nonobstant, le plus grand dilemme à présent n’est autre que la question suivante : À quel prix le Maroc peut-il sortir indemne de cette épreuve qui risque de s’étendre dans la durée ? Quels sont les atouts à préserver aux plan sanitaire, social et économique? L’élargissement de l’Etat d’urgence signifierait davantage de sacrifice en termes de préservation d’âmes et de traitement de patients, mais aussi de maintien des équilibres sociaux et des exigences économiques.

Il est bien évident que, compte tenu des aléas de l’épidémie pressantes, tout l’effort est focalisé sur ce qu’il faut faire aujourd’hui en toute urgence, sans trop réfléchir sur ce qu’il faudrait faire demain. Néanmoins, il serait plus judicieux de penser l’avenir proche en vue d’anticiper aussi sur les dégâts et les pertes que la crise pourra générer en mettant dans le chaos irrémédiable le devenir d’une brave Nation telle que la nôtre!

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