Déconfiner ou ne pas déconfiner: that’s the question?

L’ultime propos dans la pièce Hamlet de l’illustre dramaturge britannique William Shakespeare «Etre ou ne pas être : telle est la question !», semble ébranler la question existentielle, en ce moment endémique.

Partout dans le monde, le retour à la normale a l’air de mettre en doute les décideurs les plus persuasifs.A force de voir s’écrouler leur économie dans l’extrême gouffre, certains pays décident de libérer leur activité, au risque de concéder de se retrouver avec des pertes humaines.

D’autres temporisent pour voir un peu plus clair, dans les temps à venir. Le virus est toujours dans nos murs, en train d’ulcérer la vie du commun des mortels.L’humanité est en passe de traverser l’une des épreuves les plus terribles de l’histoire où les grandes puissances accusent le coup, en dépit de leur hyper progrès en technologie multidisciplinaire.A défaut du vaccin approprié, la science ne fait que buter incroyablement face à la pandémie qui fauche, sans pitié, des contaminés.

A l’instar de ses homologues de toute la planète, notre pays tente la sortie, avec le moindre dégât possible. Lui,  qui d’emblée, avait prôné d’épargner la vie des citoyens au détriment d’autre chose.Laisser mourir les humains ou suspendre l’économie, le Maroc n’avait pas du tout hésité à faire le choix du confinement et à mettre le paquet sur le dispositif qu’il faut. Il s’en était  plutôt bien sorti, mieux que nombre de nantis qui comptaient, aujourd’hui des dizaines de milliers de morts.

On ne reviendra plus à citer les multiples mesures adoptées pour atteindre ce bilan avantageux voire flatteur. Sans doute, ce serait une redondance, alors que le défi est loin d’être levé encore. Or, le déconfinement s’avère bien plus inquiétant, en ces temps d’indécision. Aucune vision ni visibilité, à cet égard, vient de lancer de plein fouet, le chef de l’exécutif qui donne l’impression d’être plus serein, quand il s’est agi des prouesses accomplies, mais moins affirmatif lorsqu’il était question de conclure la besogne.

En fait, la décision de trancher sur la question n’est pas évidente si on part du principe que c’est bien la vie des citoyens qui prime. Mais, on ne peut pas maintenir le cap indéfiniment, si l’on sait que l’économie du pays est au bord de la banqueroute. Le tourisme bat affreusement de l’aile, le tissu entrepreneurial marque cruellement le pas, le décrochage bat son plein, la vie des populations broie du pain noir…

La levée de l’état d’urgence est plus que jamais d’actualité, pour sauver la situation économique en pleine chute.

Comment s’y prendre ? C’est le souci nodal des décideurs qui semblent être au cœur de l’expectative. Plusieurs scénarios se présentent dont le point commun demeure, en fait, celui de la progressivité de la démarche à suivre. Il conviendra de rappeler que cet état de fait n’est pas uniquement propre à notre pays, mais quasiment généralisé dans le monde entier.

On aura alors tout intérêt à procéder comme on sait le faire, dans les situations les plus compromettantes. Il va falloir gérer la transition dans la pondération, sans jamais paniquer, mais en décidant au moment opportun, tout en incluant les forces vives de la nation. La révolution dont on s’était muni lors de l’affront de la pandémie devrait se ressourcer davantage pour affronter l’économie lourdement affectée.

En ouvrant les rues, les entreprises ou encore les administrations, on devra être sûr de ne pas les refermer après. Ce qui laisse à dire qu’on n’a surtout pas droit à l’erreur. Le peuple marocain qui a fait montre d’un haut degré de maturité en tolérant les mesures préventives les plus drastiques, sera également en mesure d’accepter les périodes cruciales du déconfinement, car il a beaucoup appris, lors de l’ère  du confinement à être plus confiant, solidaire, discipliné et patriotique.

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