Le mutisme du ministère ouvre la porte à la spéculation

Les démentis du ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique se poursuivent et se ressemblent.

Chaque fois, il y a un démenti qui rejette catégoriquement ce qui a été rapporté sur les réseaux sociaux à propos de l’actuelle année scolaire, les examens du baccalauréat, ceux des autres niveaux scolaires diplômants, les rattrapages, le volume horaire perdu, l’évaluation des cours à distance, les vacances, etc.

Mais, en démentant ce qui a été diffusé, le ministère laisse l’opinion publique, notamment les étudiants, les élèves et les parents sur leur faim et alimente davantage le suspense. Certes, le sort de l’année scolaire dépend inéluctablement de l’évolution de la situation épidémiologique dans le pays, notamment la courbe des contaminations.

Mais, le ministère devait avoir une visibilité anticipative suivant des scénariosétudiés auparavant pour permettre aux parents et aux élèves d’avoir une idée sur le parcours scolaire. Surtout que des directeurs d’établissement ont demandé aux instituteurs du primaire d’introduire la note des contrôles continus au service électronique «massar» du ministère de l’éducation nationale.

Dans le monde rural et dans les zones périphériques des grandes villes, comment serait évaluée la note en question sachant que la plupart des élèves ne sont pas connectés à l’internet et ne disposent pas de téléphone pour communiquer avec leurs instituteurs ? En fait, moult questions se posent dans ce cadre. Si dans le public, les questions s’articulent d’une façon générale autour du sort de l’année scolaire, il faut dire que dans le privé d’autres questions sont soulevées quant à la conduite à tenir en ce qui concerne les frais de scolarité que des établissements privés réclament aux parents.

A ce niveau, les choses se compliquent davantage, surtout que les fichiers scolaires des élèves pourraient servir d’instrument de pression sur les parents pour les pousser à passer à la caisse. Ce secteur dépend de la tutelle du ministère de l’éducation nationale. D’où la nécessité d’un éclaircissement dans ce sens par les autorités compétentes. En attendant, une communication autour de cette crise, le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, se contente de démentir.

Jeudi, le ministère a catégoriquement démenti les informations rapportées sur les réseaux sociaux annonçant «la réussite de tous les élèves». «Toutes les décisions relatives à la gestion des examens ou à la clôture de l’actuelle année scolaire seront annoncées au moment opportun via les canaux officiels du ministère», a affirmé le département dans une mise au point. Jusqu’à quand ? Telle est la question.

B.Amenzou

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