«Infectés» de Àlex Pastor et David Pastor: un road movie catastrophe!

Mohamed Nait Youssef

Rien n’est plus grave qu’une maladie qui change complètement nos modes de vie, qui dérange  notre sérénité,  menace notre existence et déstabilise le monde.

Alors qu’un virus viral et motel plane dans les ruelles de la ville à la recherche de nouvelles proies, quatre jeunes personnes ont pris la fuite pour sauver leur peau. La chasse âmes innocentes bat son plein dans une société sans foi. Pour ce faire, ils ont fait le choix de prendre l’autoroute en direction de l’océan ; loin des yeux et du  danger qui décime la population.

C’est presque la fin du monde parce que cet ennemi invisible prend de plus en plus de terrain. Et l’espèce humaine est  sérieusement menacée par ce virus qui s’en prend aux vies des gens. Personne n’est à l’abri dans cette situation, car  tout le monde risque sa vie et celle de ses proches.  «Infectés» est un film d’horreur (1h24) signé par Àlex Pastor et David Pastor qui prolonge les férus du drame dans une ambiance apocalyptique dominée par la peur, le suspens, l’incertitude, la menace et surtout l’horreur.

Tous les sentiments y sont dans cette œuvre cinématographique sortie en septembre 2009, et qui a été revue par les cinéphiles et les internautes surtout en ces temps où la  pandémie de Covid-19 a ravagé les quatre coins du monde.

Toutefois, les  quatre personnages du film essayent de fuir le virus en cherchant un refuge. Danny, héros du film interprété avec brio  par Lou Taylor Pucci, son frère Brian (Chris Pine), sa petite amie Bobby (Pier Perabo)  ainsi qu’une autre amie d’école, Kate (Emily VanCamp), ont tout laissé derrière eux en quittant les lieux avant que le virus se propage dans toute la ville. Ils prennent alors la route vers le Sud-ouest des Etats-Unis.

Et puis, le grand voyage commence sur les chapeaux de roue ! Entre temps, Danny a proposé à ses compagnons un abri  sur une plage désertique réservée aux surfeurs au golf du Mexique où ils peuvent se cacher en attendant que le monde retrouve  sa sérénité et sa vie normale. Et pour échapper au mal, ils ont pris des chemins détournés tout en évitant des contacts immédiats avec les personnes infectées ou contaminées par ce maudit virus.

Tout au long de ce voyage harassant, les personnages doivent faire face à des situations compliquées et complexes où leur souhait de survie va se heurter. Ce virus va les pousser à mettre en question leur manière de penser et d’agir. Y aura-t-il de la lumière au bout du tunnel? Au final, ils découvriront que le vrai virus le plus dangereux et désastreux  demeure peut-être en chacun d’eux.

Une leçon de morale !  En d’autres termes, l’histoire du film est une réflexion profonde sur les rapports humains et les relations interhumaines dans un contexte mitigé, tourmenté, instable et surtout touché par la crise sur tous les niveaux.

Par ailleurs, le réalisateur a interrogé le sens de la vie et de la finalité de l’existence humaine en jouant le côté psychique des personnages accompagnés d’une  musique mélancolique. D’ailleurs, c’est l’un des points forts de ce film à la fois dur, intrigant qui donne parfois froid aux yeux.

Toutefois, l’histoire est toujours d’actualité avec cet enferment des nations sur elles mêmes ainsi que l’individualisme cultivé par le capitalisme et le libéralisme.  Pourtant, l’heure est à l’entraide, à l’union pour s’en sortir.  Un film à voir!

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