«Le voile des illusions»: une romance étonnante au temps du choléra!

Mohamed Nait Youssef

Une romance complexe et compliquée dans des territoires inconnus ! «Le voile des illusions» de John Curran nous livre une histoire d’amour et d’aventure magnifiquement filmée, à savourer sans modération.

Nous sommes en 1920, à Londres. Un jeune couple décide de se marier trop vite pour convenances sociales.  Il s’agit bien entendu de Kitty Fane (Naomi Watts) et son mari Walter Fane (Edward Norton), médecin bactériologiste, qui ont fait le choix de quitter leur ville pour s’installer à Shanghai où Walter continuera à exercer son métier et approfondir ses recherches scientifiques.

Ainsi, la vie n’est pas un long  fleuve tranquille parce que les choses commenceront à avoir un nouveau tournant dès que la jeune mariée se jettera  dans les bras d’un autre homme. Au fil du temps, son mari (Walter) découvre  qu’il était victime d’adultère. Par ailleurs, l’histoire est une incarnation d’un amour complexe et non partagé entre les deux personnages.

Face à cette situation, Walter promet d’accorder à son épouse infidèle un divorce qui ne mentionnera pas son infidélité et qui ne touchera pas à sans image et à sa réputation au cas où son amant quitte sa femme pour l’épouser.

Walter était au courant que cet homme préfère sa carrière au lieu de suivre ses désirs et ses aventures amoureuses avec les femmes. L’histoire ne s’arrête pas là ! L’amante au cœur brisé a renoué enfin sa relation avec son mari. Par la suite, ils quittent la ville de Shanghai pour rejoindre une région où l’épidémie de choléra décime une population déchirée par les guerres civiles.

Et puis une autre vie continue sur une terre instable et surtout dangereuse. En gros, l’histoire de ce drame romantique est originelle malgré sa complexité et son contexte marqué bel et bien par la souffrance, la poisse et la misère.

Certes que le rythme du film est un peu lent mais les mises en scènes, les paysages, les décors et les costumes, le jeu d’acteurs notamment celui de Naomi Watts qui a interprété magistralement le rôle de Kitty Fane et Edward Norton dans le rôle de Walter Fane couplent les souffles.

Toutefois, dans cet univers où la misère et l’épidémie, les personnages évoluent dans tous les sens ; psychologique entre autres. Au final, c’est en effet cet amour paradoxal et étonnant qui triomphe. Une fin qui laisse un goût étrange dans la bouche après avoir visionné.

La musique du film composée par le français Alexandre Desplat ayant décroché deux prix pour la meilleure musique de films dont bien entendu le Golden Globe, était juste magnifique et qui rime bien avec l’histoire du film et surtout son rythme. Un film à découvrir.

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