Mohamed Nait Youssef

Il était une fois à Hamelin, petite ville allemande.  Un couple de jeunes à savoir Franz, le fil du baron local, un homme cruel et puissant, et Lisa, la fille du riche Bourgmestre, préparent leurs noces dans la joie et la sérénité. Nous sommes en 1349.

La fête battait son plein. Soudain, au cours de la cérémonie du mariage, des rats dangereux, porteurs de la mort noire (la peste) ravagent toute la cité. Est-il un signe de malédiction tombé du ciel ou un simple phénomène naturel?

Un film, un conte…

 Le Joueur de flûte (the pied piper) réalisé par le cinéaste français Jacques Demy est une adaptation de la fameuse légende allemande «Le joueur de flûte de Hamelin» transcrite et rapportée par les deux conteurs, philologues et frères Wilhem Grimm et Jacob Grimm.  Ce conte très connu chez les allemands et même ailleurs relate l’histoire de la catastrophe qui a secoué la ville de Hamelin en Allemagne, en juin 1284.

Le désastre a décimé la ville lorsqu’une armée de rats noirs envahirent tout le territoire. Pis encore, les gens moururent de faim. Et la ville submergea dans l’anarchie totale et absolue à cause de ce fléau qui domina les lieux. Au cœur de cette crise, un joueur de flûte vint de nulle part et se présenta au maire de la ville un dératiseur qui sauvera la population de tous les rats dangereux qui occupèrent Hamelin. Cet homme mystérieux prit son instrument, et séduisit par la suite tous les rats noirs qui le suivirent à la rivière de la ville (la Weser) où ils se noyèrent l’un après l’autre. Le maire et la population de la ville n’avaient pas tenu leur parole en payant cette personne qu’il avait libéré leur ville.

Une adaptation cinématographique…

«Le Joueur de flûte», ce film, sorti en 1972, est puisé dans ce conte nous prolonge dans une ère où l’Allemagne avait été victime de la peste noire. Cela remonte autrement dit au 1349 où un énigmatique pèlerin intégra une troupe de comédiens ambulants qui débarqua ses valises à la cité de Hamelin déchirée  par l’épidémie due aux rats qui sont partout. Ainsi, pour stopper la marée des ces créatures nuisibles  et mettre fin à ce fléau, Melius, un médecin juif d’un certain âge accompagné d’un jeune homme boiteux rêvant devenir peintre dans l’avenir, courent  contre la montre pour vaincre le virus et retourner à la vie normale.

Dans cette optique, le médecin continue ses recherches malgré les entraves de l’église dont le clergé opte souvent pour des explications métaphysiques voire théologiques en disant que cette épidémie est une malédiction tombée du ciel pour punir les gens de leurs péchés. Toutefois, cette guerre sans merci entre la relation et la science a fini par mettre fin à la vie du vieux juif par le tribunal d’Inquisition en brulant son corps sur un bûcher. C’était un peu le sort malheureux des savants de l’époque!

Entre temps, le fils du seigneur cupide a été contaminé par la peste. Alors que  les rats continuent leur vengeance contre les humains, le mystérieux joueur de flûte de la troupe a proposé au maire de la ville de se débarrasser des ces ennemis contre une récompense. Chose promise, chose due ! Le flûtiste a sauvé la cité de ce mal.

En revanche, il n’a pas eu sa récompense lorsqu’il a demandé ; ce qu’il a poussé a utilisé la même technique pour enlever tous les enfants de la population et de les amener nulle part. Quant à la troupe, elle a entamé un nouveau périple en quittant Hamelin pour la Hollande en amenant le jeune aspirant devenir peintre pour rejoindre une école à Amsterdam où il pourra appendre les abc  de l’art et de la peinture.