Sit-in des robes noires devant le Tribunal de première instance de Casablanca

Affaire d’évacuation d’un cabinet d’avocat

Karim Ben Amar

Des centaines d’avocats se sont rassemblés  vendredi 19 juin, devant le Tribunal de première instance de Casablanca.  Motif de ce sit-in en plein état d’urgence sanitaire: une affaire d’évacuation d’un cabinet d’avocat casablancais, et l’ouverture d’une enquête par le ministère de l’Intérieur.

La solidarité entre avocats est de rigueur, même en temps de pandémie. En pleine période de confinement obligatoire, alors que les rassemblements sont toujours interdits, plusieurs avocats ont décidé de manifester devant le Tribunal de première instance de Casablanca, malgré l’interdiction de tout rassemblement. Ces derniers réclament à cet effet, «le respect de l’article 59» de la loi régissant leur profession,  et cela, à travers des pancartes explicitent.

En effet, Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca a annoncé, jeudi 18 juin, que les services de la police judiciaire ont ouvert une enquête sur les conditions et les circonstances entourant l’accès dans le cabinet d’un avocat à Casablanca, à la suite du dépôt de plainte du maître concerné.

«Suite à la circulation de données concernant l’évacuation d’un cabinet d’avocat à Casablanca sans tenir compte des dispositions légales et procédurales en vigueur, le ministère de l’Intérieur a décidé d’ouvrir une enquête administrative à ce propos à travers l’Inspection générale de l’administration territoriale», indique le ministère dans un communiqué.

Dans le même sillage, le procureur général du Roi indique dans un communiqué que l’enquête concernera aussi «une autre plainte reçue jeudi ce soir, en plus des faits relatifs à une vidéo montrant des personnes en train de charger des boites remplies de documents dans un camion à l’endroit où le cabinet d’avocat semble se situer», précisant que l’objectif est d’élucider la vérité sur ce fait, ainsi que sur le contenu des boites, les raisons et les circonstances de leur transfert et identifier la personne qui en est responsable, pour pouvoir établir l’effet juridique.

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