Que risque-t-on à voyager sans s’assurer de respecter les mesures de sécurité?

Chemins de fer

Karim Ben Amar

L’état d’urgence sanitaire est toujours d’actualité au Maroc et ne sera levé que le lundi 10 août à 18H. Cette situation inédite permet aux autorités compétentes de prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver l’ordre public et la santé de la population. À cet effet, les forces de l’ordre sont sur le qui-vive et s’assurent, dans tous les recoins du royaume, que les mesures de sécurité sanitaire sont dument respectées. Etre en possession de sa pièce d’identité, porter le masque de protection et veiller à appliquer les gestes barrières est la responsabilité de tous citoyens et résidents. À défaut, les contrevenants sont de facto sanctionnés.

L’état d’urgence sanitaire est toujours appliqué, et cela, dans tout le pays. Ainsi, les personnes qui ne respectent pas scrupuleusement les indications des autorités sanitaires risquent fortuitement une amende.

Aussi, pour prendre le train afin de se déplacer entre les villes, il faut impérativement être muni d’une pièce d’identité pour pouvoir acheter un billet. Dans le cas contraire, la vente ne peut avoir lieu, état d’urgence sanitaire oblige.

Après un week-end en famille à la plage, Issam, 28 ans, a décidé de regagner sa ville de résidence : Casablanca. Pour cela, il s’est rendu à la gare de Temara pour acheter un billet de train. L’agent lui a réclamé sa pièce d’identité, mais ne l’ayant pas, il a communiqué son numéro de CIN, ainsi que toutes les informations répertoriées.

Pendant un bref arrêt dans la gare de train de Bouznika, la police a investi les wagons de la navette, s’assurant que tous les voyageurs respectent les mesures de sécurité sanitaire. Toute personne ne portant pas le masque de protection est contrainte de payer une amende.

Ayant égaré son masque, Issam était dans l’incapacité de le présenter aux forces de l’ordre, ce qui équivaut en temps de pandémie, à une amende de 300 Dhs. «J’étais dans l’obligation de payer l’amende. Dans le cas contraire, je risquais une nuit au poste de police». Et d’ajouter, «après avoir versé 300 Dhs aux policiers, ils m’ont remis un reçu de l’amende».

«Le pire, c’est que depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, j’ai toujours été très à cheval sur le port du masque de protection, la seule fois où j’ai été contrôlé, je me suis coltiné une amende», ajoute-t-il le sourire aux lèvres.

«Le pire c’est qu’en arrivant à Casablanca, j’ai retrouvé mon masque. Mais le positif dans cette histoire, est que le pays prend très au sérieux cette menace planétaire. Aussi, je ne risque plus de me faire prendre pour défaut de port de masque de protection», conclut-il l’air amusé.

Une nouvelle preuve que pour changer les mauvaises habitudes, le meilleur moyen est de toucher au portefeuille.

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