Les messages clés d’Attijari Global Research

Résultats semestriels

Kaoutar Khennach

À fin août 2020, 69 sociétés cotées parmi un total de 73 ont publié leur chiffre d’affaires au titre du deuxième trimestre 2020, représentant un poids significatif de 99% dans la capitalisation globale du marché. Les analystes d’Attijari  Global Research ressortent des messages clés.

Après avoir affiché une quasi-stagnation au premier trimestre 2020, le chiffre d’affaires de la cote a décroché de  -10,5%  à 55,7 millions de DH durant ce 2ème trimestre, pénalisé par un effet confinement qui s’est étalé sur 80 jours. Plus en détails, 54 sociétés cotées affichent des revenus en baisse au T2-20 contre 36 lors du trimestre précédent. Cette contre-performance s’explique par le fait que ce 2ème trimestre a été marqué par une durée plus longue du confinement strict de la population en raison de la crise sanitaire du Covid-19, allant du 20 mars au 20 juin 2020.  Comme attendu, les secteurs de l’Immobilier, du Tourisme, de la Distribution et du Ciment sont de loin les plus touchés.

Face aux répercussions lourdes de la crise sanitaire liée à la Covid-19, il est réconfortant de constater que le secteur bancaire continue de jouer un rôle actif dans le financement de l’économie marocaine. À la lecture des communiqués des banques cotées relatifs au T2-20, les analystes relèvent une hausse semestrielle des crédits à la clientèle de +5,4% portée par les crédits de trésorerie et d’équipement. Un niveau de croissance supérieur de 170 PBS par rapport à la moyenne observée au cours de la période 2015-2019, soit de 3,7%. Par ailleurs, l’évolution semestrielle du PNB des banques cotées a été soutenue en partie par la bonne tenue du résultat des activités de marché. Ce dernier a bénéficié de l’appréciation technique du portefeuille obligataire des banques en raison de la baisse du taux directeur de la banque centrale de 50 points de base  à 1,5% en juin 2020.

Le développement continu de l’activité de crédit dans un contexte inédit de crise sanitaire se reflète de manière significative sur les anticipations du risque relatif aux crédits. En recensant les banques cotées ayant publié le coût du risque au deuxième trimestre 2020, les analystes relèvent une augmentation semestrielle de 132%. Cette hausse importante du coût du risque en 2020 est justifiée par le manque de visibilité sur le processus de reprise des différents secteurs et ce, dans un contexte où le Management des banques adopterait des règles de provisionnement conservatrices.

 L’analyse de l’évolution du marché Actions, la société de bourse croit que les investisseurs se projettent désormais une post-crise sanitaire. Ces derniers semblent opérer des paris concernant la reprise en 2021 d’un certain nombre de secteurs cotés. Dans ce contexte, l’indice MASI a effacé près de 60% de sa correction induite par la crise liée à la Covid-19.

La publication des sociétés cotées de leurs réalisations opérationnelles au 2ème trimestre 2020 est une échéance très attendue par les investisseurs en Bourse. Deux principales raisons justifieraient cet intérêt. D’une part, pouvoir évaluer le niveau de résilience des différents secteurs cotés dans un contexte où les mesures de confinement strict ont marqué la quasi-totalité de ce 2ème trimestre, allant du 20 mars au 20 juin 2020. D’autre part, recueillir les commentaires du Top Management concernant leurs perspectives de croissance sur l’ensemble de l’année 2020.

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